« Les Grecs anciens percevaient le souffle comme une vapeur intérieure, une sorte de rosée, parfois visible, se mêlant et communiquant avec l’air. Entendre, voir, sentir et parler était émettre un souffle, parfois sous forme de rayon ou de feu ; le souffle se mêlait à « l’intelligence » contenu dans le souffle des autres, avant d’être re-inspiré pour enrichir nos connaissances. Le souffle était identifié avec la conscience, situant la pensée et les sentiments dans les poumons, ces derniers interagissant avec le coeur, le sang et le pouls. « Chez les hommes doués de discernement, les yeux, la langue, les oreilles et l’esprit puisent leurs racines dans la poitrine ». L’inspiration divine, du latin inspirare, « souffler », peut alors prendre la forme d’un soudain flux d’amour, de courage, de colère, de divination ou d’intelligence supérieure. »
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