« Rentrons dans le coeur de nous-mêmes en épousant notre corps. Ce n’est plus nous qui vivons en nous mais la Vie avec un grand V qui se vit en nous. (…) La barbarie qui ensanglante le monde vient de ce que les hommes ne sont pas vivants et qu’ils ignorent ce qui se trouve dans leur vie et dans le corps, convient-il d’ajouter. C’est ce qu’exprime si bien Jacques Decour, engagé dans la résistance contre les nazis lors de la deuxième guerre mondiale, quand il écrit dans la lettre qu’il adresse à ses parents la nuit précédant son exécution en 1942 : « Avons-nous passé plusieurs heures à sentir le prix du contact, le poids et la valeur des mains, des yeux, des corps ? » » Bertrand Vergely