« L’unité passe par par une recherche personnelle. (…) Il faut d’abord que chacun, individuellement, se prenne en charge, s’interroge, se « trouve ». Je constate que plus on se met en résonance avec son dharma, plus on le vit, plus on comprend, respecte et encourage les autres dharma. C’est l’enseignement de la Bhagavad-Gîta.
« Que diriez vous du yoga en tant qu’outil pour trouver son svadharama en Occident ? »
Soyons clairs : ici le mot yoga ne se limite pas simplement à une sorte de gymnastique ni à un ensemble de postures plus ou moins spectaculaires.
Le yoga de Patanjali est un ensemble de moyens, de techniques, de conseils de première importance. Selon cet enseignement, c’est essentiellement à cause d’une confusion profonde (avidya) que nous sommes dans l’impossibilité de nous connaître, de nous assumer, d’être à l’aise dans notre milieu.
Prenons « avidya » et deux de ses différentes expressions :
– l’excès d’attachement : je vois un reportage sur le Japon et sans plus attendre je veux devenir un maître zen !
– et l’aversion : un prêtre de ma communauté religieuse commet une erreur et du coup de hais ma propre religion, je lui trouve tous les défauts.
Il en va de même pour l’égo, la vanité, l’orgueil ; et pour ces sentiments de peur de mourir, d’angoisse et d’attachement crispé à cette vie.
Ces cinq sources d’afflictions agissent comme des obstacles qui freinent ou empêchent l’observation sérieuse de soi. Le yoga est un ensemble de techniques qui permet de réduire la virulence de ces inhibiteurs de la recherche intérieure.
Oui, vraiment, le yoga, s’il n’est pas réduit à une gymnastique permet de trancher ces liens qui nous empêchent d’agir clairement. »
TKV Désikachar