« (…) In fine, debout, assis ou couché, dans la force de l’âge ou dans un état de moindre vitalité, ne peut-on, « jusqu’au bout » laisser se relativiser ce qui est secondaire et se dévoiler l’essentiel ?
C’est un homme, c’est une femme, avec un corps d’os et de chair.
Le souffle l’anime de sa vitalité.
Sa pensée, ses émotions subtilement frémissent en lui, portées par son corps et l’inspirant de leurs couleurs et représentations.
Il est conscient de ses limites, du cadre dans lequel sa vie se déroule.
En même temps, il peut se sentir enraciné dans le sol comme un arbre, parcourant les plaines et les forêts comme un fauve, s’élevant dans les airs comme un oiseau.
Il peut rester en lui-même, immobile ou en mouvement.
Toujours en lui, stabilité et espace de bien-être.
Il est bien là, recueilli en soi, présent au monde.
La posture, mise en place avec la conscience de ce qui s’y rassemble, récapitule ainsi tout le projet du yoga. » Laurence Maman