« Notre corps global :
en hébreu il se formule par le terme bassar : « la chair ». Or ce mot va beaucoup plus loin car il est utilisé pour la première fois dans la Genèse pour exprimer le noyau fondateur divin de l’être ! Le même mot prononcé basser signifie : informer. Ce qui veut dire que ce noyau fondateur porte toute l’information du devenir de l’homme. Or dans la situation d’exil où nous nous trouvons aujourd’hui, ce noyau fondateur est complètement renversé, tourné vers l’extérieur.
Le corps est bien l’expression de ce noyau fondateur, c’est une écriture, un programme en devenir, à nous de savoir ce que nous en faisons. Chacun des organes a donc aussi une fonction dans le devenir de l’être. Le Corps n’est pas, comme on le voit d’habitude, un chose, il est relié au verbe créateur : or l’homme est essentiellement verbe car, à la différence des autres animaux, il est doué de parole ! Comment la chair se fait-elle Verbe, voilà ce qui m’intéresse » (…) Annick de Souzenelle